Convention collective nationale de l'esthétique-cosmétique et de l'enseignement technique et professionnel lié aux métiers de l'esthétique et de la parfumerie du 24 juin 2011 - Textes Attachés - Avenant n° 14 du 2 février 2017 modifiant l'article 5 de la convention

Etendu par arrêté du 28 novembre 2017 JORF 8 décembre 2017

IDCC

  • 3032

Signataires

  • Fait à :
    Fait à Paris, le 2 février 2017. (Suivent les signatures.)
  • Organisations d'employeurs :
    FIEPPEC CNAIB
  • Organisations syndicales des salariés :
    FGTA FO CSFV CFTC FS CFDT UNSA FCS

Numéro du BO

  • 2017-12
 
  • Article 1er

    En vigueur étendu

    Préambule


    Cet avenant annule et remplace l'article 5 de la convention collective nationale de l'esthétique, cosmétique et de l'enseignement technique et professionnel lié aux métiers de l'esthétique et de la parfumerie.
    Et notamment tous les articles faisant référence à la commission d'interprétation et de validation sur l'obligation de l'article 24 de la loi n° 2016-1088 du 8 août 2016 relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels.

  • Article 2

    En vigueur étendu

    Modificatif


    « Article 5
    Commissions


    Plusieurs commissions nationales paritaires sont instituées afin de concourir à l'élaboration et à l'application de la présente convention.
    Lorsque les salariés d'une entreprise sont appelés à participer aux commissions instaurées dans le cadre de la présente convention, aucune réduction de leurs appointements ne sera effectuée en raison de leur participation à ces commissions.


    1. Commission paritaire permanente de négociation et d'interprétation, CPPNI


    Cette commission regroupe les commissions paritaires nationales de négociation et d'interprétation.
    Le secrétariat de la CPPNI est assuré par la CNAIB-SPA, 64, rue de la Briqueterie, 17000 La Rochelle.


    1.1. Rôle de la commission


    a) Elle exerce des missions d'intérêt général :
    – représenter la branche, notamment dans l'appui aux entreprises et vis-à-vis des pouvoirs publics   ;
    – exercer un rôle de veille sur les conditions de travail et l'emploi   ;
    – établir un rapport annuel d'activité comprenant un bilan des accords collectifs d'entreprise conclus dans le cadre :
    – de la durée du travail, de la répartition et de l'aménagement des horaires   ;
    – du repos quotidien et des jours fériés   ;
    – des congés payés et autres congés   ;
    – du compte épargne-temps.
    Ce rapport doit, en particulier, faire état de l'impact de ces accords sur les conditions de travail des salariés et sur la concurrence entre les entreprises de la branche. Le cas échéant, il formule des recommandations destinées à répondre aux difficultés identifiées.
    Il est ensuite versé dans la base de données nationale qui a vocation à recueillir l'ensemble des conventions et accords collectifs conclus (bulletin d'informations n° 111, social n° 52 du 20 octobre 2016).
    b) Elle peut rendre, à la demande d'une juridiction, un avis sur l'interprétation de la convention ou d'un accord collectif, présentant une difficulté sérieuse et se posant dans de nombreux litiges. Cet avis ne peut pas faire l'objet d'un recours.
    c) Elle peut exercer les missions de l'observatoire paritaire de la négociation collective.
    d) Elle est destinataire des conventions et accords d'entreprise conclus avec les représentants élus du personnel ou mandatés par une organisation syndicale.
    e) Elle se réunit au moins trois fois par an en vue des négociations mentionnées au chapitre Ier du titre IV du code du travail et notamment :
    – de la négociation annuelle sur les salaires   ;
    – des négociations triennales portant sur :
    – l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes   ;
    – les conditions de travail et gestion prévisionnelle des emplois et des compétences et sur la prise en compte de la pénibilité du travail   ;
    – l'insertion professionnelle et le maintien dans l'emploi des travailleurs handicapés   ;
    – les priorités, les objectifs et les moyens concernant la formation professionnelle des salariés   ;
    – d'organiser les modalités d'exercice du temps partiel dès lors qu'au moins 1/3 de l'effectif de la branche professionnelle occupe un emploi à temps partiel   ;
    – des négociations quinquennales portant sur :
    – l'examen de la nécessité de réviser les classifications   ;
    – l'institution d'un ou plusieurs plans d'épargne interentreprises (PEI) ou plans d'épargne pour la retraite collective interentreprises (PERCO) lorsqu'il n'existe aucun accord conclu à ce niveau en la matière.
    f) Elle définit son agenda social, c'est-à-dire son calendrier de négociations dans les conditions de droit commun   ; elle peut adapter les périodicités des négociations obligatoires pour tout ou partie des thèmes, dans la limite de :
    – 3 ans pour les négociations annuelles   ;
    – 5 ans pour les négociations triennales   ;
    – 7 ans pour les négociations quinquennales.


    1.2. Financement du dialogue social
    1.2.1. Contribution


    Les entreprises entrant dans le champ d'application versent une contribution destinée à assurer le financement de l'amélioration de la négociation et de l'information.
    Cette contribution est égale à 0,05 % du montant de la masse salariale brute servant d'assiette aux cotisations de la sécurité sociale payées par chaque entreprise concernée au 31 décembre N – 1, sur la base de la DADS de l'année pour laquelle la cotisation est collectée.
    En tout état de cause, les parties conviennent que le montant de la cotisation annuelle est au minimum égal à 20 € par an, même dans l'hypothèse où le montant de la cotisation annuelle serait inférieur en application des modalités de calcul de 0,05 % de la masse salariale.
    Cette contribution propre à l'esthétique est exclusive de toute autre.
    Cette contribution est gérée par une association créée à cet effet : l'APANECEP.
    Déduction faite des frais de collecte, les sommes recueillies sont réparties de la façon suivante :
    – 20 % pour l'APANECEP, association créée entre les signataires du présent accord, pour permettre son fonctionnement et la réalisation de son objet   ;
    – 80 % répartis à parts égales, entre les organisations professionnelles d'employeurs et les organisations syndicales de salariés.
    La part des organisations professionnelles d'employeurs est répartie au prorata du nombre de salariés représenté par les entreprises adhérentes à leurs organisations professionnelles. Le nombre de salariés de chacune des organisations sera calculé en prenant comme référence le document comptable certifié fourni par chaque organisation.
    La part des organisations syndicales de salariés est répartie de manière égale entre les différentes organisations syndicales reconnues représentatives au niveau national.
    Les fonds ainsi répartis doivent permettre, notamment, de :
    – prendre en charge les frais occasionnés par les réunions des diverses commissions paritaires   ;
    – renforcer la présence des salariés et des employeurs dans les négociations de branches   ;
    – développer l'information et la sensibilisation des salariés et des entreprises sur les dispositions conventionnelles   ;
    – constituer des structures de réflexion, d'anticipation, de conception des dispositions conventionnelles   ;
    – financer l'établissement de rapports permettant une meilleure connaissance des secteurs concernés   ;
    – trouver des solutions aux difficultés de recrutement en améliorant notamment la connaissance des jeunes et des demandeurs d'emploi sur les métiers des secteurs concernés   ;
    – s'adjoindre les services d'experts pour mieux préparer les négociations.


    1.2.2. Collecte et gestion du dispositif


    Les contributions prévues sont collectées à ce jour par l'association “ Accompagnement et soutien pour la gestion de la négociation paritaire ” (ASGNP) dont le siège social est situé 29, boulevard Edgar-Quinet, 75014 Paris selon les modalités définies dans la convention signée le 25 août 2004 entre cet organisme et l'association paritaire pour “ l'amélioration de la négociation dans l'esthétique cosmétique et les écoles professionnelles de la parfumerie et de l'esthétique cosmétique ” (APANECEP) dont le siège social est situé 1, rue de Tunis, 17000 La Rochelle.
    L'organisme collecteur est chargé de reverser la totalité, déductions faites des frais de collecte, à l'association APANECEP qui assurera la répartition des sommes entre les organisations reconnues représentatives de la convention collective nationale.


    1.3. Composition de la CPPNI


    La commission est composée d'un membre titulaire et d'un membre suppléant désignés par chacune des organisations représentatives nationales syndicales de salariés de la présente convention et d'un nombre égal total d'employeurs issus d'organisations représentatives nationales.


    1.4. Procédure de la saisine d'interprétation


    La demande est faite par lettre recommandée avec avis de réception ou en lettre suivie et adressée au secrétariat de la commission tenu par la CNAIB-SPA   ; elle expose le différend portant sur l'interprétation à donner au texte de la présente convention.
    La demande pourra être faite par un employeur ou par un salarié ou par l'intermédiaire d'une organisation syndicale ou professionnelle. La commission nationale devra se réunir dans un délai maximal de 2 mois.
    La commission peut d'un commun accord entre ses membres faire appel à un ou plusieurs experts.
    La commission sera présidée alternativement à chaque saisine par un employeur et un salarié.
    La commission ne peut se réunir que si le quorum est atteint dans chaque collège.
    Le quorum est de 50 % arrondi au chiffre supérieur des organisations par collège avec possibilité de pouvoir.
    Le collège salarié dispose d'une voix par organisation lorsque la CPPNI est réunie dans son rôle d'interprétation.
    Le collège patronal dispose d'un nombre de voix égal.
    Ces voix seront réparties proportionnellement aux poids des OP (cf. répartition des fonds de l'APANECEP).
    La commission émettra un avis selon les voix exprimées.


    2. Commission paritaire nationale de l'emploi et de la formation professionnelle (CPNEFP)
    2.1. Préambule


    En vue de répondre au souci commun des organisations signataires de rechercher toutes les possibilités, tant de contribuer à la sécurité de l'emploi, que d'éviter ou – à défaut – de pallier les conséquences éventuellement dommageables pour les salariés de l'évolution technique ou économique, il est institué une commission nationale paritaire de l'emploi et de la formation professionnelle de l'esthétique-cosmétique.


    2.2. Composition


    La CPNEFP est composée d'un représentant (un titulaire et un suppléant) de chaque organisation syndicale de salariés reconnue représentative et d'un nombre égal total d'organisation d'employeurs reconnue représentative. Le nombre de voix sera réparti proportionnellement au poids de chaque organisation d'employeur (cf. répartition des fonds de l'APANECEP) sans pouvoir être inférieur à une voix par organisation d'employeur.


    2.3. Organisation


    La commission sera coprésidée par une organisation syndicale d'employés et par une organisation syndicale d'employeurs.
    La coprésidence sera assurée pour une durée de 3 ans. Les coprésidents peuvent être reconduits dans leur fonction.


    2.4. Secrétariat


    Le secrétariat de cette commission est assuré par la FIEPPEC : cpne-fp-esthetique @ orange. fr.


    2.5. Périodicité


    Cette commission se réunira au minimum deux fois par an et chaque fois qu'elle sera saisie par l'une des organisations représentatives de la présente convention.


    2.6. Missions


    Elle procède à l'étude :
    – de la situation générale de l'emploi dans le secteur couvert par la convention collective nationale de l'esthétique-cosmétique à partir de statistiques annuelles ou biennales concernant les effectifs de la profession et leur répartition par grandes catégories, ces statistiques étant ventilées par taille d'établissement   ;
    – des perspectives annuelles de l'évolution de l'emploi dans le même cadre, en fonction de la conjoncture économique et du progrès technique.
    Elle participe à l'étude des moyens de formation, de perfectionnement et de réadaptation professionnelle publics et privés existant pour les différents niveaux de qualification. Elle recherche avec les pouvoirs publics et les organismes intéressés, les moyens propres à assurer leur pleine utilisation, leur adaptation et leur développement. Elle formule à cet effet, toutes observations et propositions utiles.
    Elle examine les possibilités d'adaptation à d'autres emplois par des mesures de formation professionnelle du personnel appartenant à des catégories en régression ou en évolution technique.
    Lorsque la commission est saisie de cas de licenciements collectifs d'ordre économique posant un problème de reclassement qui n'aura pu être résolu, elle se réunit dans les meilleurs délais pour faire toutes propositions en vue de mettre en œuvre, sur les plans professionnel et interprofessionnel, les moyens disponibles pour permettre le réemploi ou la réadaptation des salariés licenciés.
    Les parties signataires de la présente convention s'efforceront de porter à la connaissance de la commission les licenciements économiques effectués dans la profession.
    Elle s'efforcera, en cas de licenciements économiques collectifs, de limiter ceux-ci au niveau de l'entreprise et recherchera toutes possibilités de reclassement des salariés par des stages de formation, de réadaptation et de conversion.
    Il est demandé (à l'entreprise ou aux mandataires judiciaires) d'adresser une demande de reclassement au secrétariat de la commission et de joindre à cette demande les curriculum vitae des salariés faisant l'objet de la procédure.


    3. Commission nationale de conciliation
    3.1. Objet et rôle


    La commission a pour objet de proposer une solution de conciliation entre les parties afin de résoudre un différend entre un salarié et un employeur.
    Si un différend ne peut être réglé amiablement, les parties pourront saisir la commission nationale de conciliation qui devra statuer dans les plus brefs délais et au maximum 2 mois après avoir été saisie.


    3.2. Procédure


    La commission est saisie par lettre recommandée avec avis de réception ou en lettre suivie adressée à son secrétariat situé au siège de la CNAIB-SPA, 64, rue de la Briqueterie, 17000 La Rochelle.
    La commission peut d'un commun accord entre ses membres faire appel à un ou plusieurs experts.
    La commission sera présidée alternativement par un employeur et un salarié.
    La commission ne peut se réunir que si le quorum est atteint dans chaque collège.
    Le quorum est de 50 % arrondi au chiffre supérieur des organisations par collège avec possibilité de pouvoir.
    Le collège salarié dispose d'une voix par organisation lorsque la commission est réunie.
    Le collège patronal dispose d'un nombre de voix égal.
    Ces voix seront réparties proportionnellement aux poids des organisations professionnelles patronales représentatives (cf. répartition des fonds de l'APANECEP).
    La commission émettra un avis selon les voix exprimées. »

  • Article 3

    En vigueur étendu

    Durée de l'accord


    Le présent accord est conclu pour une durée indéterminée.

  • Article 4

    En vigueur étendu

    Dépôt et extension


    Le présent avenant sera déposé, par le secrétariat de la CPNEFP ou de la CPPNI, auprès des services centraux du ministère chargé du travail, à la direction générale du travail.
    En cas de défaillance du secrétariat le présent accord pourra être déposé par toute autre organisation représentative signataire du présent accord.
    Les parties signataires conviennent de solliciter l'extension du présent avenant, en application des dispositions de l'article L. 2261-15 du code du travail.

  • Article 5

    En vigueur étendu

    Date d'effet


    Les dispositions du présent accord entreront en vigueur à compter du 1er jour du mois suivant la date de l'extension.

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